Hors collection

Yann Levy Marge(s)

Ouvrage de photographies.

Avec Marge(s), Libertalia innove.

Ce recueil de photographies en noir et blanc et en couleurs présente dix années de recherches sur l’image du jeune artiste Yann Levy (34 ans). Les quelque 200 clichés reflètent son immersion dans les contre-cultures urbaines. On y croise des rappeurs, des graffeurs, des punk rockers, des performeurs (tatoués, piercés), des comédiens « en marge » (compagnies queer/féministes), des militants, des boxeurs, des skinheads
antifascistes, bref, les nombreuses tribus de l’underground contemporain.

La spécificité du travail de Yann Levy s’inscrit également dans son rapport à l’altérité. Il porte un regard plein d’empathie sur ceux qui luttent ici et ailleurs pour un monde plus juste : en Israël et en Palestine, en Amérique du Sud, en Inde, etc.

Quête artistique, témoignage des temps présents — nouveaux « temps maudits » —, ce projet s’inscrit à la croisée de l’art et de l’anthropologie.

L’auteur

Yann Levy est né en 1975. Après des études de philosophie, il a travaillé une dizaine d’années dans le domaine social, notamment en tant qu’éducateur spécialisé en Seine-Saint-Denis. Il a commencé la photographie en 1999 grâce à un cadeau de son grand-père. En 2001, il a accroché sa première exposition avec Poch. Depuis, il a publié dans de nombreux magazines, exposé à Paris, Berlin, Genève, Rennes ou Lille. Outre une participation à l’ouvrage Teenage Kicks de Poch et Rock (éditions Alternatives, 2006), il a signé les couvertures des deux premiers ouvrages des éditions Libertalia, Le Mexicain de Jack London (2007) et La Petite Maison dans la zermi de Thierry Pelletier (2007). Il est également le photographe et maquettiste de la revue trimestrielle Barricata. Aujourd’hui, il partage son emploi du temps entre son travail de photographe de mode et ses reportages en France et à l’étranger.

Sur la toile

 Le site photo de Yann Levy.

Revue de presse

  Tout est à nous, décembre 2009.
Issu de la scène punk et libertaire, collaborateur à de nombreux journaux (des magazines classiques aux fanzines radicaux), le photographe Yann Levy n’a jamais cessé d’élargir son champ de vision, pour saisir in situ, au gré de ses pérégrinations urbaines, skinheads antifas du RASH, musiciens underground, rappeurs conscients, grapheurs engagés, comédien(ne)s burlesques, filles tatouées, icones queer, combattants de free-fight et autres vagabonds ou vétérans du temps présent. Son œil s’est ensuite décalé, au fil de périples s’immisçant des souterrains de la RATP aux appartements délabrés de Cuba, pour se porter en Ulster, cette guerre civile européenne sans fin, en Inde ou en Israël versus Palestine, où il shoote sous les lacrymos les manifs contre le mur. Rassemblés en 200 clichés, la petite maison d’édition Libertalia nous propose ainsi des fragments de notre histoire contemporaine, du clair obscur de la sueur des rings de banlieue aux yeux lumineusement tristes des gamins cramés de Derry, sans oublier les backstages héroïques de la culture populaire. Un mélange des genres et des sujets qui casse les habituelles représentations clivant militantisme et art en deux champs hermétiques, tout en reconnaissant la spécificité de chacun. Quand la curiosité se veut discours politique du regard. King Martov.

  Addictif, janvier 2010.
Yann Levy aime traîner dans les lieux que les gens ordinaires n’aimeraient pas visiter. Amateur de musique underground, de contre-cultures urbaines, toujours en quête de réponses aux maux du monde, il saisit dans son objectif des instants de vie, non pas volés, mais partagés. Marge(s) est son premier recueil photo qui résume dix ans de voyages à travers le monde, de rencontres avec les gens et de d’émotions culturelles. Au travers des quelque 200 clichés noir et blanc et en couleurs, Yann Levy nous trimballe dans le monde du tatouage, des performers féministes (Les Filles de Joie), du street art, des squats punk, du militantisme et même du sport de combat (boxe, full contact…), tout cela avec la même approche, celle de faire corps avec le sujet, la scène ou l’environnement. La partie musicale est plutôt fournie, on y croise des personnages emblématiques (de Don Letts à Loran Béru, en passant par Charlie Harper) et des individus lambdas sans qui les premiers ne seraient finalement rien. Mais c’est peut être la partie où le photographe partage ses clichés de peuple en lutte (Irlande, Palestine, Inde, Amérique du Sud) qui sont les plus forts, et qui donne le plus de sens au titre de l’ouvrage.

Du même auteur
aux éditions Libertalia